Quelles origines physico-chimiques ?

Sédimentation

L'affleurement des falaises près de la Chaussée des Géants témoigne de plusieurs millions d'années d'activité géologique. On peut en effet y observer à l'oeil nu différentes strates reflétant l'histoire géologique de la région.

La roche rougeâtre ou couche inter-basaltique se forma lors d'une longue période de climat tempéré. Sa couleur ocre est due à une forte concentration en fer.

  

La photo ci-dessus des falaises à proximité de la Chaussée des Géants, nous permet d'observer une succession de couches plus ou moins épaisses, révélant une ancienne activité volcanique régulière dans la région. En effet, trois éruptions s'y sont suivies de -61 à -58 millions d'années, la dernière recouvrant les deux précédentes. C'est justement cette dernière qui nous intéresse.

 

Après que la lave se fût étalée et refroidie sur une grande surface, des couches de sédiments se sont accumulées. Comme sur cette photo on peut ainsi observer les orgues basaltiques qui jouxtent une couche de terre et d'herbe. Toute cette terre provient d'une accumulation de corps géologiques et organiques. Des grains de sables et des cailloux (provenant peut-être du sommet du volcan) ont atterri ici. Ils ont été aussitôt recouverts par une première végétation basse, des herbes, qui vivent et donc meurent, amplifiant encore davantage la couche sédimentaire fertile sans oublier d'éventuels restes des corps d'êtres vivants.

Pourtant la plus importante des couches présente une origine minérale : des blocs rocheux se sont détachés de la falaise lors de fréquents éboulis.

Ils se disloquent lors de leur chute le long du volcan et arrivent effrités en bas laissant sur les colonnes basaltiques une couche plus ou moins épaisse de particules qui peuvent rapidement être colonisées par la flore.

Bref, une mini biosphère s'est paisiblement installée au faîte de la lave refroidie.

Au fil des millénaires se sont succédées des périodes glaciaires et interglaciaires qui font varier le niveau des océans. Or ces derniers, comme la pluie, sont réputés pour travailler lentement les falaises. Commence alors un long et dernier processus : l'érosion.

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